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Cérébrale Académie : Bataille de Méninges signe le retour d’une franchise bien connue des amateurs de jeux de réflexion sur les consoles Nintendo. Sorti sur Switch ce 3 décembre 2021, le titre propose de tester et d’améliorer les capacités cognitives à travers une série de mini-jeux variés et colorés, tout en gardant une approche accessible qui vise à plaire à un large public, des enfants aux adultes.

Cependant, malgré son charme indéniable et son efficacité en tant qu’outil d’entraînement mental, le jeu souffre d’un manque flagrant de nouveautés autant que de contenu.

Un environnement connu, peut-être trop

Cérébrale Académie : Bataille de Méninges s’ouvre sur un cadre familier pour les habitués de la série. Le Professeur Neurone, personnage emblématique de la franchise, guide les joueurs à travers la création de leur avatar et les différents modes de jeu disponibles. La personnalisation de l’avatar, bien que limitée, ajoute une petite touche personnelle à l’expérience, permettant aux joueurs de choisir leur sexe, leur âge, leur métier, et même leur salutation préférée.

Une fois l’avatar créé, les joueurs sont invités à se plonger dans les cinq catégories principales d’épreuves : Perception, Identification, Mémoire, Analyse et Maths. Chacune regroupe plusieurs mini-jeux conçus pour évaluer et améliorer des compétences spécifiques. Par exemple, « Taupe-Chrono » met à l’épreuve vos réflexes en vous demandant d’appuyer rapidement sur les taupes qui sortent de trous, tandis que « Mémo-rebours » vous oblige à mémoriser et reproduire des séquences visuelles. Ces épreuves sont efficaces et bien conçues, mais pour ceux qui ont déjà joué aux précédents opus, elles peuvent rapidement donner une impression de déjà-vu. En effet, la grande majorité des mini-jeux sont des reprises d’anciens titres, légèrement modernisés mais sans réelle innovation.

Avec un total de 20 mini-jeux seulement, Cérébrale Académie : Bataille de Méninges ne parvient jamais à proposer une expérience réellement palpitante ni prenante. Le jeu manque clairement de contenu ainsi que d’idées originales, et se destine avant tout à de courtes sessions en famille ou entre amis.

Des modes qui manquent de profondeur

Cérébrale Académie : Bataille de Méninges propose plusieurs modes de jeu pour varier les plaisirs et s’adapter aux différents profils de joueurs. Le mode Entraînement est idéal pour ceux qui souhaitent s’exercer à leur rythme. Il permet de jouer librement à n’importe quel mini-jeu et de gagner des médailles (bronze, argent, or) en fonction des performances. L’accumulation de ces médailles débloque progressivement des éléments cosmétiques pour personnaliser davantage son avatar, mais ces récompenses restent assez superficielles et ne motive pas forcément à poursuivre l’entraînement sur le long terme.

Le mode Examen, quant à lui, offre une expérience plus structurée. Le joueur doit enchaîner une série de tests tirés au sort, couvrant chacune des cinq catégories principales. À la fin de l’examen, un « Score cérébral » global est attribué, mesurant la performance du joueur. Ce score peut être amélioré au fil du temps, offrant une certaine progression personnelle. Cependant, une fois que l’on a maîtrisé les épreuves et obtenu des scores élevés, l’intérêt pour ce mode (et pour le jeu) s’estompe rapidement, surtout en l’absence de véritables défis supplémentaires ou de nouveaux contenus à débloquer​.

Le mode Bataille Fantôme est l’un des ajouts les plus intéressants du jeu. Il permet de se mesurer à d’autres joueurs, non pas en temps réel, mais en défiant leurs scores enregistrés. Cette approche asynchrone ajoute une dimension compétitive qui peut motiver à rejouer pour battre les fantômes d’autres joueurs, qu’ils soient amis ou inconnus. Cependant, l’absence d’interaction directe avec les autres joueurs limite un peu l’impact de ce mode​.

Une réalisation technique qui mise sur la simplicité

Sur le plan visuel, Cérébrale Académie : Bataille de Méninges fait le choix de la simplicité. Les graphismes sont clairs, colorés et fonctionnels, parfaitement adaptés à l’objectif du jeu qui est de rester accessible et lisible pour tous. Le style visuel minimaliste permet une bonne compréhension des épreuves, mais il est clair qu’il dénote un manque d’ambition artistique. Les environnements et les animations manquent de variété et de détails, reprenant peu ou prou tout ce que les joueurs ont connus dans les précédents opus de la série.

L’interface utilisateur est intuitive, avec une prise en main rapide, que ce soit en utilisant les boutons de la console ou en mode tactile, qui se prête particulièrement bien à certains mini-jeux. Cependant, là encore, l’absence d’innovations ou de fonctionnalités spéciales qui tireraient pleinement parti des capacités de la Switch laisse un goût d’inachevé et la sensation de jouer à un titre initialement conçu pour Wii et porté à la va-vite​.

Côté sonore, le jeu reste fidèle à ce que la série a toujours proposé : des musiques légères et discrètes qui accompagnent les sessions de jeu sans jamais voler la vedette aux mini-jeux. Ces compositions deviennent répétitives sur de longues sessions, contribuant au sentiment global que le jeu manque de renouvellement autant que de travail​.

L’expérience multijoueur : le vrai point fort

L’un des aspects les plus réussis de Cérébrale Académie : Bataille de Méninges réside dans son mode multijoueur. Jouer à plusieurs sur le même écran transforme le jeu en un véritable party game, idéal pour les soirées en famille ou entre amis. Les épreuves, courtes et dynamiques, permettent de maintenir l’attention de tous les participants, et les options de difficulté ajustables nivellent les chances entre joueurs de différents niveaux.

Le multijoueur local permet de partager des moments de compétition légers, où chacun peut tester ses compétences cérébrales dans un cadre détendu et convivial. C’est dans ce contexte que le jeu révèle tout son potentiel, en rassemblant petits et grands autour d’une expérience ludique et éducative. Cependant, même ainsi, le manque de contenu et la répétitivité des épreuves s’avère particulièrement délétère, empêchant les sessions prolongées.

J’aime

J’aime moins

L

Des mini-jeux bien conçus

L

Un mode multijoueur conviviale et accessible

L

Une interface claire et une prise en main intuitive

K

Peu de nouveautés par rapport aux précédents opus

K

Une certaine répétitivité qui s’installe rapidement

K

Une réalisation visuelle et sonore qui manque de personnalité

K

Trop peu de contenu