Arsène Lupin – Voleur un jour est un jeu développé par Blazing Griffin et développé par Microids. Il est paru le 17 Octobre 2024. Ce test a été réalisé sur Switch.
Le scénario démarre alors qu’Arsène Lupin s’apprête à voler le contenu de l’Œuf de Fabergé. Il en profite pour amasser quelques joyaux dans son sillage. En tant que joueur, vous devez tout d’abord placer la scène d’action dans le bon ordre. Plusieurs phrases sont affichées à gauche, faites preuve de logique pour coordonner les éléments afin qu’ils soient cohérents.
Arsène Lupin discute avec Maurice Leblanc devant la cheminée ; il décide de revenir en arrière pour expliquer comment il est arrivé à ce point précis de l’histoire.
Vous incarnez donc Arsène Lupin, le maître du déguisement, qui, dans cette première enquête, prend l’identité de Bernard d’Andrésy à bord du bateau de croisière La Provence. Lady Jerland l’a provoqué et, puisqu’elle possède de splendides bijoux, elle devient sa cible. Lady Jerland est l’amie de Miss Underdown, convoitée par Rozaine, un jeune homme imbu de lui-même que Lupin compte bien incriminer à sa place. Il prépare donc de fausses preuves afin que tout le monde croie que Rozaine est Lupin.
Le jeu dispose d’un système de sauvegarde automatique. S’il est pratique, il impose des temps de chargement plutôt longs lors des transitions (changement de pièce, avancée du scénario…). Vous basculez entre le personnage de Bernard et l’Inspecteur Ganimard, qui essaie de coincer Lupin.
Les mécaniques restent les mêmes en switchant entre « Bernard » et Ganimard : fouiller les lieux, bouger la caméra en appuyant sur L ou R afin de révéler d’autres détails sous un autre angle. La carte mentale vous propose de lier ensemble des éléments de l’enquête pour en débloquer d’autres. Ils sont essentiels pour progresser. Si vous vous trompez plusieurs fois, les éléments vont se mettre en surbrillance pour vous aider, s’il y en a plusieurs en même temps, ils clignotent sans direction précise, c’est à vous de bien choisir.
Visuellement, les personnages sont tous bien modelés, même si les mains demeurent trop grandes par rapport aux visages, notamment chez l’Inspecteur Ganimard. Il faut saluer l’excellent doublage de chaque protagoniste. La voix de Gérard Surugue, qui incarne l’Inspecteur Ganimard, m’a rappelé un autre Inspecteur : celui d’Oichi Kuraudo d’Okinomiya dans Hinamizawa (Higurashi no Naku Koro ni). J’ai souri, habituée à sa tessiture unique qui jalonne le monde du cinéma, de l’animation et du jeu vidéo depuis de nombreuses années.
Il faut souligner le respect de l’univers, qui s’est appliqué à reprendre les personnages illustres issus des romans de Lupin, ainsi que ses identités, tels que Bernard d’Andrésy. On retrouve donc l’Inspecteur Ganimard, Lady Jerland, Miss Underdown… Et bien entendu Maurice Leblanc qui est l’auteur d’Arsène Lupin.
Il est dommage qu’il ne soit pas possible d’activer un mode automatique lors des dialogues, cela aurait rajouté un vrai plus. Ils ne le sont que lors des échanges entre Lupin et Leblanc devant la cheminée.
Si l’idée de basculer la caméra d’un plan à l’autre est intéressante pour découvrir de nouveaux éléments, quand on souffre de motion sickness, c’est quelque peu rédhibitoire. Je pense qu’il aurait fallu intégrer un balayage plus doux.
Bien que les enquêtes soient plaisantes, que la musique soit sympathique et que les doublages soient excellents ; vous êtes obligé de revenir constamment sur vos pas pour interroger les passagers, accéder à des items que le jeu vous interdisait jusque-là (Registre des passagers par exemple). Ces longueurs sont un réel frein à l’appréciation globale d’un titre qui respecte vraiment l’univers de Lupin.
