header_ Downward: Enhanced Edition

Si vous êtes nostalgique des jeux de plateforme des années 2000, avec des titres phares comme Ratchet & Clank ou Jak & Daxter, alors Akimbo pourrait bien être une aventure que vous attendez. Développé par Evil Raptor, ce jeu mêle action et plateforme dans un univers peuplé de robots, avec des éléments de combat et des énigmes, tout en conservant cette esthétique si propre aux jeux de la PS2. Mais derrière ce charme rétro se cache une expérience qui, malgré ses qualités indéniables, souffre de plusieurs faiblesses structurelles.

Le protagoniste du jeu, Exe, un robot mercenaire silencieux mais redoutable, est chargé de sauver l’univers d’un scientifique déchu qui a transformé des paradis paisibles en champs de bataille. Si le cadre est prometteur et que l’esthétique rappelle les meilleurs moments des jeux de plateforme 3D, Akimbo parvient-il à égaler ces références, ou reste-t-il simplement un hommage sans réelle profondeur ?

Un gameplay inspiré par les classiques du genre

Le gameplay de Akimbo s’articule autour de séquences de plateforme et de combats intenses. Il est évident que le jeu s’inspire fortement des grandes séries des années 2000. Comme dans Ratchet & Clank, Exe dispose d’un vaste arsenal d’armes à sa disposition, allant de simples pistolets laser à des fusils à longue portée, en passant par des lance-roquettes destructeurs. L’une des mécaniques les plus intéressantes est le système de surchauffe des armes, qui oblige à gérer les différentes armes de manière intelligente pour éviter qu’elles ne deviennent inutilisables en plein combat​.

Les combats eux-mêmes sont rapides et nerveux, avec des vagues d’ennemis à affronter dans chaque niveau. Cependant, là où certains jeux offrent une véritable diversité dans les types d’ennemis et les stratégies à adopter, Akimbo souffre d’une certaine répétitivité. Beaucoup d’ennemis se contentent de foncer sur vous ou de tirer de loin, sans réelle distinction dans leurs comportements. Par exemple, dans une zone où vous devez détruire des générateurs, les ennemis présents sont tous du même type et la stratégie pour les vaincre reste la même : courir, tirer, éviter. Cela réduit l’intensité et le sentiment de progression que l’on pourrait attendre d’un jeu de cette ampleur​.

Les séquences de plateforme, quant à elles, sont souvent plaisantes, avec des environnements riches en verticalité et des mécanismes de déplacement dynamiques, tels que le double saut, la course murale, et le grappin. Cela permet d’explorer les niveaux de manière fluide et rapide, bien que certains passages nécessitent une précision millimétrée qui peut être frustrante, surtout pour les joueurs moins expérimentés. Un niveau situé dans une base flottante par exemple demande au joueur de sauter de plateforme en plateforme, avec des chutes fatales si la moindre erreur est commise. Si ce genre de défi est gratifiant pour les amateurs de précision, il pourrait décourager les joueurs plus occasionnels​.

Là où Akimbo parvient à se distinguer, c’est dans ses combats de boss. Chaque boss présente un défi unique, avec des schémas d’attaque spécifiques qui forcent le joueur à adapter ses stratégies. Un des premiers boss, Le Destructeur, est un énorme robot qui utilise des attaques de zone dévastatrices, obligeant le joueur à utiliser le grappin pour esquiver et contre-attaquer au bon moment. Ce type de combat demande une réelle maîtrise du timing, mais offre en retour une sensation de victoire gratifiante.

Cependant, malgré cette réussite, les combats contre les ennemis réguliers manquent cruellement de diversité. La plupart des ennemis se résument à des cibles faciles à abattre, sans nécessiter de stratégie spécifique. Dans certaines zones, les ennemis se contentent d’apparaître par vagues et sont tous vulnérables aux mêmes armes, ce qui réduit l’impact de l’arsenal diversifié d’Exe​.

Une histoire et des personnages en demi-teinte

Sur le plan narratif, Akimbo met en scène un univers captivant mais sous-exploité. L’intrigue tourne autour de Exe, un robot mercenaire et son acolyte, Shipset, une IA bavarde et sarcastique. Ensemble, ils doivent affronter un scientifique fou déterminé à conquérir l’univers. Si cette trame est suffisante pour justifier l’action, elle ne parvient pas à captiver véritablement le joueur sur le long terme.

Le duo Exe et Shipset rappelle immédiatement le binôme Ratchet et Clank, mais là où ce dernier parvenait à instaurer une réelle dynamique émotionnelle, Akimbo peine à donner de la consistance à ses personnages. Exe est volontairement silencieux, et bien que ce choix puisse renforcer le mystère autour du personnage, cela le rend également peu engageant. Shipset, de son côté, apporte quelques moments de légèreté et d’humour, mais ses dialogues deviennent rapidement répétitifs. Au bout de quelques heures de jeu, Shipset répète souvent les mêmes répliques lors des phases de combat, ce qui finit par irriter plus que divertir​.

En outre, l’histoire est régulièrement mise de côté pour laisser place à l’action, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose dans un jeu de ce genre. Cependant, cela signifie que ceux qui espèrent une intrigue complexe ou des personnages avec une véritable évolution risquent d’être déçus. Après avoir éliminé plusieurs boss et progressé dans l’histoire, le joueur ne se sent jamais véritablement impliqué dans les motivations ou les objectifs d’Exe. Tout tourne autour de la mission principale : abattre le méchant​.

J’aime

J’aime moins

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Un gameplay fluide et dynamique

L

Un vaste arsenal d’armes à exploiter

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Des environnements variés et esthétiquement plaisants

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Les combats de boss, qui offrent des défis intéressants et bien conçus

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Une répétitivité dans les ennemis et les combats de base

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Une histoire en retrait

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Des pics de difficulté dans les séquences de plateformes